Lucie Torres, artiste peintre, commence par développer son langage plastique au sein de l’atelier des beaux arts de la ville de Paris, sous la direction de l’artiste peintre Vincent Bizien, durant 3 ans.

L’artiste mixe les techniques de peinture et de collage pour composer un ensemble de formes singulières, cartographie de son cheminement intérieur.
Elle décortique son processus d’éclosion avec «Bloom», sa première exposition personnelle à la galerie l’Arrière-Boutique (Paris) tenue par le collectif d’artistes 9eme concept.
Progressivement, son expression se déploie pour traduire plus directement ses émotions.

Ondes, fragments, vagues, ruissellement, failles, surgissent, portées par des couleurs de plus en plus pures et radicales. Ses collages se jouent de la gravité, des vides et des pleins, pour faire ressentir une forme d’équilibre, un chemin, une ode au vivant sous toutes ses formes.

Les œuvres de Lucie Torres, dont les séries  « Getting Emotional » et « Tipping Point » sont présentées par la Galerie Joël Knafo à Montmartre

« Getting Emotional »

est une série de peintures abstraites sur papier. Des pigments purs, du liant et des fluides qui traversent de part en part l’espace de création. Par ces ondes, il est question de transposer ses états émotionnels par autre chose que des mots. Apporter une autre proposition, plus complexe et plus nuancée, aux états d’âme qui nous habitent. De l’euphorie, à la peur, des doutes aux petites joies quotidiennes, ce travail synesthésique, à l’image de ceux qui peuvent voir les couleurs en musique, donne à voir les émotions.
Point de départ introspectif, créé dans un état de création quasi-méditatif, il est ensuite l’objet d’une projection individuelle. Comme un rocher sur lequel déposer ce que l’on ressent. Un miroir au travers duquel questionner ses sensations, ses fissures, ses espaces de respirations, son équilibre intérieur, ses tempêtes et ses failles aussi. Une proposition plastique toute aussi personnelle qu’universelle.

« Tipping Point »

série de collages autour de la question de l’équilibre du vivant à partir de fragments d’éléments tirés de magazines anciens (eau, roches, feu, ciel, peau, cellules, cheveux, végétation, paysages urbains etc). Lucie recompose à l’infini des écosystèmes. Tous harmonieux, mais fragiles, ils ne tiennent qu’à un fil. « Tipping point»*, point de rupture*, interroge cette interdépendance des éléments pour que l’harmonie opère, mais aussi la fragilité de ces liens. Si l’un des éléments de la composition vient à manquer, c’est l’ensemble de l’écosystème qui s’effondre. Une approche minimaliste et poétique pour parler du grand enjeu de notre siècle.